Le Roussillon : Perpignan, Banyuls, Collioure et Port-Vendres
VENI, VIDI, VINDICI ! Le rêve d’une vie (2è partie)
Le Roussillon nous appelle. Arrivés à Marseille en septembre, nous nous sommes installés de l’autre côté de la frontière espagnole où nous comptons faire de l’oenotourisme pendant trois mois. Un rêve qui se réalise ! Puisque nous ne sommes qu’à une centaine de kilomètres, nous reviendrons souvent passer quelques jours du côté français, bien entendu.
Le Roussillon : la métaphore des marchés publics et de l’autonomie
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Il y a de ces coïncidences. Nous nous trouvions Plaça de Catalunya à Barcelone le 10 septembre 2015, sans nous douter de ce qui s’y passerait le lendemain, jour de la fête nationale. 1,4 million de personnes y ont formé un cortège s’étirant sur 5 kms selon la police locale. Une manifestation retentissante de la volonté du peuple catalan de reprendre en main ses propres destinées. Nul n’ignore à présent le résultat de l’élection référendaire historique du 27 septembre suivant.
Pour comble, voici que deux mois après la tenue du référendum, nous sommes témoins à Perpignan, en sol français, d’une manifestation similaire bien que beaucoup plus modeste. J’ai senti le besoin de ressortir les manuels d’Histoire pour comprendre pourquoi cette région persiste à s’appeler ‘’pays catalan’’.
Jacques II, roi de Majorque, délaissa Palma en 1276 pour faire de Perpignan la capitale de son royaume. Tout le Roussillon jusqu’à la Seigneurie de Montpellier vivra donc à l’heure de la couronne d’Aragon. Elle répondra directement à Barcelone jusqu’en 1642. Les armées de Louis XIII le reprennent alors pour l’annexer au Royaume de France par le traité des Pyrénées. Dans certains cas, comme nous le savons trop bien, la ‘’digestion’’ peut être lente et parfois même assez difficile.
Voilà donc pourquoi une des principales attractions touristiques de Perpignan est précisément le Palais des Rois de Majorque, pourquoi l’architecture de ce palais et de nombreux édifices de la ville a deux profils, l’un catalan et l’autre arabe, et pourquoi certains produits du terroir offerts dans les marchés locaux, à Céret par exemple, sont apprêtés à la catalane. Vous trouverez dans notre album ‘’Oenotourisme dans le Roussillon’’ (1) sur FaceBook des photos de tout cela. En plus de quelques commentaires sur le sentiment d’appartenance à un terroir et la fidélité à ses racines profondes.
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Collioure – Banyuls : road movie sous-titré en catalan
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Même la signalisation routière se fait dans les deux langues officielles, le français et le catalan. Bienvenue à Collioure – Benvinguts a Cotiliure. La question de la langue n’est pas la seule ressemblance entre ce pays et le nôtre. D’ailleurs, la région elle-même me fait énormément penser aux Cantons-de-l’Est où nous résidons.
À l’époque où les rois de Majorque eurent maille à partir avec les armées françaises, pas une ligne de l’histoire des Cantons-de-l’Est n’était écrite. Pourtant on constate aujourd’hui qu’il s’est produit chez nous un phénomène similaire. Un mariage de deux cultures, francophone et anglophone, s’y est opéré depuis l’arrivée des Loyalistes jusqu’à nos jours. Il en résulte un bel exemple de cohabitation et d’harmonie entre les ethnies. Pareil là-bas avec les cultures française, catalane et même arabe.
Au plan de l’oenotourisme également, le parallèle est frappant. À Collioure et Banyuls comme chez-nous, l’attrait des vignobles est un moteur important pour l’économie locale. Mais la réputation des vins qu’on y produit, pour délicieux qu’ils soient, souffre des moyens énormes de la concurrence. La région ne fait pas le poids face à la Bourgogne, au Bordelais ou aux Côtes du Rhône. Sans parler des USA, de l’Australie, du Chili, de l’Argentine et du reste du vignoble mondial.
Comme nos Seyval, Vidal ou Frontenac, les grenache noir et gris, mourvèdre ou cinsault n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent. Ils sont perçus, à tort, comme inférieurs aux sempiternels chardonnay, merlot et cabernet sauvignon. Pareille injustice est sans doute l’effet d’habitudes tenaces des consommateurs. Et surtout de leur extrême sensibilité au matraquage publicitaire des grands monopoles commerciaux.
Ne serait-ce que pour tenter de rétablir l’équilibre des forces et faire échec à l’ennui qui naît de l’uniformité, l’œnotourisme serait une pratique hautement recommandable. En plus d’être un vif plaisir ! Prolongez-le en visionnant notre album ‘’Oenotourisme dans le Roussillon’’ (2) sur FaceBook.
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À la bonne vie ! André Giroux BloggTrotterr
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