Alentejo : parfait équilibre entre tradition et modernité
Une route des vins tout ce qu’il y a de champêtre …sertie d’installations grandioses à la fine pointe de la technologie.
La route des vignobles
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En contraste avec les paysages vertigineux du Douro son voisin, l’Alentejo est une vaste plaine, gentiment ondulée, où la vigne cohabite avec les cultures céréalières, les figuiers et les oliviers. Et n’allons surtout pas oublier le chêne-liège. Nous avons visité l’Alentejo fin mars, une saison tout à fait délicieuse. Il pleut rarement, la température se situe autour des 20 degrés Celsius et les branches ne sont pas encore lourdes de fruits, ce qui ajoute à l’élégance des lieux.
On croit que les Tartessiens furent les premiers à domestiquer la vigne entre le 9è et le 6è siècle avant J.-C. Quant aux principes de la vinification, leur introductio remonte à l’Empire Romain, soit deux petits millénaires à peine.
Aujourd’hui, les vins des huit sous-régions de l’Alentejo ont certaines caractéristiques en commun. Ce sont pour la plupart des vins robustes, incroyablement aromatiques, ronds et souples, qui peuvent être dégustés jeunes ou conservés, sachant qu’ils vieilliront avec distinction.
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Herdade do Rocim
Premier arrêt sur le coup de midi: le Domaine de Rocim à Cuba. Pas celui de Fidel bien sûr, mais celui de l’Alentejo à qui nous sommes tout à fait prêts à jurer fidélité. Et pour cause: au menu, huit plats hautement représentatifs du riche terroir de la région, accompagnés d’une sélection de huit vins du domaine. Qui dit mieux?
Nous devons à notre excellente amie Kristine Mansuy, l’âme dirigeante de KiKico Événements-Wine Events dans le Sud du Québec, de nous avoir organisé la plus formidable dégustation de toute ma carrière de BloggTrotterr. Kristine est depuis longtemps très branchée sur le Portugal comme destination de choix. Elle y a développé de nombreux partenariats, notamment avec Wine Experiences dirigée par Bruno Gomes. C’est lui-même qui sera notre « guide privé », mais on comprendra vite que nous n’avons été « privés » de rien en cliquant ici 😉.
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XXVI Talhas
Nous savons maintenant que la viniculture remonte à la haute antiquité et que des peuplades préhistoriques aujourd’hui disparues faisaient fermenter les moûts dans des talhas de barro, c’est-à-dire des pots d’argile. Ces objets magnifiques avaient la propriété d’être poreux et de favoriser l’échange d’oxygène nécessaire à la vinification. Vu leur taille énorme et l’absence de la moindre forme de mécanisation, leur fabrication tenait presque de la sculpture.
Bon nombre de domaines viticoles de l’Alentejo se sont donné pour mission de préserver l’héritage culturel des Tartessiens, Phéniciens, Grecs et Romains qui ont occupé le territoire et perfectionné le façonnage au fil des siècles. Nous avons vu que la Herdade do Rocim est du nombre des grands établissements vinicoles ultramodernes à réserver une partie de ses salles de cuve à cette fin.
Nous allons cette fois, toujours en compagnie de Bruno Gomes, faire la connaissance de Mestre Daniel (le professeur), qui vinifie en amphores 100% de sa production. Du grans art! Voyez par vous-même.
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Mainova
Grand Noir, Alicante Bouschet, Moreto, Aragonez, Alfrocheiro, Castelão, Tinta Barroca, ça vous dit quelque chose? Peu importe à qui vous demanderez autour de vous, la réponse risque d’être la même: « connais pas » ! Même ceux qui se procurent leurs vins portugais dans les succursales de la SAQ avoueront leur ignorance. En rouge, les seuls cépages qui leur sont familiers sont les incontournables Touriga Nacional, Tinta Roriz, Touriga Francesa et Tinto Cão.
Même phénomène en blanc; nos connaissances se limitent à l’Alvarinho, l’Azal Branco et l’Avesso qui entrent dans la fabrication du vinho verde, alors que les cahiers de charge auxquels sont assujettis les vignerons portugais autorisent l’utilisation de près d’une centaine de variétés. Alors, bienvenue aux Mourisco Branco, Encruzado, Diagalves, Manteudo Preto, Rabo de Ovelha, etc.
Et bienvenue dans l’Alentejo. Si vous êtes ouvert(e) à la différence, vous irez de découverte en découverte tant les vignerons y sont passés maîtres dans l’art des assemblages inédits. Permettez-moi de vous introduire dans une maison où l’on fait de beaux vins, comme un peintre fignole un tableau. Vous nous suivez?
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Évora
Nous avons choisi Évora comme point de chute pour la simple raison qu’on s’y trouve à une quarantaine de kilomètres à peine de chacun des vignobles que nous avons choisi de visiter. Nous en sommes repartis avec la certitude d’avoir visité un lieu tout à fait remarquable en lui-même.
Évora est le chef-lieu de la région de l’Alentejo. Dans le square Conde Vila Flor, centre historique de la ville, se trouve l’ancien temple romain dédié à Diane, déesse de la chasse, de la guerre et de la nuit dans la mythologie romaine. À deux pas, des maisons blanchies à la chaux entourent la plus grande cathédrale gothique du Portugal, une imposante structure dont la construction a débuté au XIIe siècle et fut achevée au XVe.
A en juger par le cadre calme et accueillant, on comprend facilement pourquoi cette ville, datant de l’époque romaine, fut choisie au XVe siècle par les rois du Portugal pour y établir leur résidence. Parcourez l’album photo FaceBook !