Val de Loire

Val de Loire : porte ouverte sur 500 ans de Renaissance

Des villes et villages historiques, de grands monuments architecturaux, de  …

prestigieux châteaux et des terres parmi les plus fertiles de France. 

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Descendus à l’aéroport international de Nantes le 13 septembre 2018, vos deux blogue trotters ont commencé par lézarder une petite semaine en Loire-Atlantique, région qui portait jadis le nom de Marches de Bretagne.

Il s’agissait en fait de la frontière entre le Duché de Bretagne et le Royaume de France.  Vous avez d’ailleurs pu lire dans le précédent travelogue un résumé du passage météorique d’Anne de Bretagne dans le ciel de la Renaissance. Lorsqu’elle s’est éteinte en 1514, elle avait été duchesse de Bretagne, duchesse de Milan, comtesse de Montfort et d’Étampes et, par ses mariages, reine d’Autriche (ou presque) mais véritablement reine des Romains, reine de Naples puis deux fois reine de France.

Tout ça à l’âge de 37 ans. Ouf ! On n’a pas eu trop d’une semaine dans les caves et les châteaux du vignoble nantais pour se remettre de toutes ses émotions 😉 . Nous pouvons maintenant partir tranquilles en direction du Val de Loire, terre de délices et de somptuosité.

Entrons-y par la grande porte.

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Château de Serrant

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Sur l’A 11 entre Nantes et Angers, un immense panneau vous souhaite la bienvenue en Val-de-Loire, « joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO ».  Quelques kilomètres encore et la sortie de Saint-Georges-sur-Loire vous mènera tout droit au Château de Serrant.

Une demeure harmonieuse, construite sur plus de 350 ans, où l’art de vivre et de recevoir va de pair avec la richesse et l’exceptionnelle qualité du mobilier. Vous admirerez la bibliothèque aux 12 000 ouvrages, le salon d’apparat, les chambres de prestige, la cuisine aux 200 cuivres, ainsi que de nombreux meubles et objets d’exception.

Serrant est classé monument historique depuis 1948. On ne saurait trop vous en recommander la visite guidée, savoureux mélange de repères historiques importants et d’intéressantes anecdotes.

On y apprend que l’élégant château Renaissance était à l’origine une forteresse médiévale, reconvertie par Péan de Brie à son retour des guerres d’Italie. Entre la fin de la Renaissance et la Révolution, plusieurs propriétaires ont successivement apporté aux lieux des modifications substantielles. Une chapelle dessinée par Jules Hardouin Mansart est notamment ajoutée à la fin du XVIIe siècle.

En 1749, Serrant passe aux mains d’une famille d’armateurs irlandais loyaux aux Stuart détrônés, ce qui lui valut de traverser la Révolution française sans encombre. On doit à la famille Walsh un magnifique parc à l’anglaise que de nombreux invités de marque ont honoré de leur présence :  Marie-Christine d’Autriche, la Duchesse de Berry, Louis-Napoléon Bonaparte et même Napoléon 1er, accompagné de Joséphine s’il vous plaît.

En 1830, Valentine Walsh de Serrant épouse le duc de la Trémoïlle, issu de l’une des plus vieilles familles de France. De nos jours, le château reste une demeure privée et habitée par une famille princière de la lignée des la Trémoïlle: La Princesse de Merode et son époux.

 

Angers, ville jeune et vibrante

 

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« L’équilibre entre ville et nature », clame le site officiel de Destination Angers. J’ajouterais que la capitale historique et place forte de l’Anjou est un moyen terme entre Histoire et modernité. Et qu’avec ses 150, 000 habitants, dix-neuvième rang des villes françaises les plus peuplées, elle a su conserver des dimensions humaines fort plaisantes.

On se sent tout de même bien petit au pied du Château d’Angers avec ses 17 tours défensives. Il suffit d’y monter pour éprouver une sensation tout à fait opposée. Véritable centre magnétique de la ville et berceau de la dynastie des Plantagenêts, ce monument architectural rappelle qu’Angers était l’un des pôles intellectuels de l’Europe au xve siècle, sous le règne du « bon roi René ». La Tapisserie de l’Apocalypse, le plus grand ensemble de tapisseries médiévales au monde, s’y trouve.

Angers est une ville jeune. 2 universités, 4 campus et de nombreuses écoles accueillent chaque année plus de 40 000 étudiants des 4 coins de la France et de l’étranger. Leur présence se fait sentir, surtout le soir, dans les établissements du Boulevard Maréchal Foch, l’artère la plus animée de la ville. On y prend le magnifique tramway arc-en-ciel, alimenté par le sol de manière à pouvoir circuler dans le quartier historique sans caténaires.

Angers se distingue aujourd’hui par sa spécialisation dans le domaine du végétal. Végépolys s’est donnée pour mission de développer des végétaux et des pratiques culturales respectueux de l’environnement et de la santé. Terra Botanica est le premier parc à thème ludique et pédagogique consacré au végétal. Au milieu d’une végétation unique et luxuriante, on s’y transforme en explorateur botaniste du XVIIIè siècle, pour se conscientiser sur l’union entre l’homme et la nature et la capacité d’adaptation des plantes à différentes contraintes.

Un conseil : le City Pass de 24, 48 ou 72 heures constitue un excellent achat car il permet d’accéder gratuitement à « la crème de la crème des sites d’Angers et de la région ».

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Savennières – Béhuard

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Savennières, c’est : une commune sur le périmètre du Val de Loire, dans la deuxième couronne d’Angers; une appellation – en fait l’une des plus prestigieuses appellations – du vignoble ligérien.

La commune a du cachet et nous y avons déjeuné fort agréablement à la terrasse d’un café, à l’ombre du clocher de l’église St-Pierre et St-Romain, monument Historique, merveille de l’art roman primitif et l’une des plus anciennes églises de l’Anjou.

Le vignoble, quant à lui, regroupe une quarantaine de vignerons produisant des vins blancs reconnus depuis deux millénaires. Du nombre, la légendaire Coulée de Serrant, toujours considérée comme un produit rare et unique, classée parmi les cinq plus grands vins blancs du monde par nul autre que le grand Curnonsky, gastronome par excellence. Depuis 1984, l’intégralité du domaine est cultivée selon les méthodes de l’agriculture biodynamique, en partie à la main et au cheval à cause de la raideur de ses pentes qui surplombent la Loire.

On nous a chaudement recommandé la visite du Château des Vaults, à un jet de pierre de l’église, un domaine viticole typique du XIX° siècle angevin, avec son château, son parc agricole et ses vignes. Les oiseaux, la fraîcheur du petit bois, le relief du coteau de schiste, la lumière du ciel de Loire, rien n’y manque pour éveiller les sens, en visite libre. La visite guidée, elle, met l’accent sur le respect de la biodiversité et la création d’un terroir de qualité.

Quelle que soit la formule choisie, ne résistez pas au plaisir de déguster les vins du domaine, l’AOC Savennières en particulier, un vin blanc de Loire aux arômes d’agrumes, de fleurs blanches et de miel, sans doute la plus noble expression de l’appellation de nos jours.

En repartant, dirigez-vous vers Béhuard, la commune voisine à un petit kilomètre, l’une des seules îles habitées sur la Loire. Labellisée « petite cité de caractère », il faut déambuler à travers ses rues, découvrir la petite chapelle perchée sur un rocher et profiter de la diversité des alentours, sous-bois, marais, rivages encore sauvages … une vraie bouffée d’oxygène.

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En rase campagne dans les Coteaux du Layon

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Le Layon est une rivière tout en méandres. Sur un front de coteaux coupé de vallons, la vigne s’épanouit sur les terrasses de schiste et de grès les mieux exposées.

On nous a fortement recommandé de séjourner au domaine de la Soucherie à Beaulieu-sur-Layon, 28 hectares de vignes dont 80% en culture bio. En prime, une belle histoire de redressement spectaculaire d’une propriété sur le déclin, le château Soucherie, depuis son acquisition en 2007 par un homme d’affaires visionnaire et fortuné. Le domaine est devenu un lieu de paix, de beauté et de sérénité, idéalement situé pour rayonner sur une région délicieusement vallonnée.

Vingt-sept communes constituent l’aire géographique de l’AOC Coteaux-du-Layon, dont six particulièrement réputées – Faye-d’Anjou, Beaulieu-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Lambert-du-Lattay et Rablay-sur-Layon –  ont le droit d’ajouter leur nom à l’AOC.

C’est aux Hollandais, à partir de 1579, qu’on doit le développement de cette région dont les vins, en raison de leur haut degré alcoolique, avaient une excellente conservation lors du transport. Les vignes y sont implantées sur des sols peu profonds, caillouteux, qui se réchauffent facilement. Les raisins, concentrés sous l’action ou non de la pourriture noble, sont très riches en sucre et les vins qui en résultent ont tout ce qu’il faut pour entrer dans la catégorie des liquoreux.

Le coteaux-du-layon idéal est d’un bel or à reflets verts. Lorsque la pourriture noble domine, il prend avec l’âge une somptueuse couleur ambrée à reflets bronze orangé et marque le verre de généreuses larmes. En bouche, c’est un festival de fruits exotiques ponctué de notes de tilleul et de fleur d’acacia. Les vins dégustés à la Soucherie sont d’une grande richesse.

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À la bonne vie !

André Giroux  blogue-trotter